Rencontre avec Anne Favier, l’architecte du nouveau restaurant à Gueliz LE KILIM. - LE KILIM
Restaurant Marrakech maroc

Après avoir réalisé la décoration pour le Café des Épices et Le Jardin, Anne Favier, architecte d’intérieur, avait comme nouveau projet de créer l’univers du restaurant Le Kilim. En s’inspirant d’éléments de décor typiquement marocain avec une perspective moderne, Anne a fait du restaurant Le Kilim un nouvel endroit branché où aller manger à Marrakech. Ici, elle nous confie sur sa démarche et les défis rencontrés. 

Qu’est-ce vous attiré dans ce nouveau projet?

Depuis que nous avons agrandi le Café des épices en 2015, avec cette grande verrière ouverte sur la place du même nom, nous voulions renouveler l’expérience, mais cette fois dans la nouvelle ville de Guéliz. Ce projet s’est concrétisé avec la création du « Kilim ». Ce qui était passionnant c’était l’idée de créer un lieu unique à Guéliz, qui n’existait pas encore dans cette partie de la ville.

Est-ce que la démarche a été la même qu’avec la conception du restaurant Le Jardin? Pouvez-vous expliquer votre démarche?

L’idée était d’emmener « un morceau de la médina » dans la nouvelle ville en utilisant l’artisanat iconique de la ville, mais en le réinventant. Avec toujours la même démarche que pour le Café des épices ou restaurant le Jardin Marrakech : imaginer une atmosphère unique, mais qui raisonne avec la ville et avec le quartier.

Quelles ont été vos inspirations pour ce restaurant?

Le « Kilim » devait être pour moi à la fois un loft contemporain avec de beaux volumes et de grandes ouvertures et en même temps un rappel des traditions artisanales de la Médina. Les tables de zellige sont devenues des comptoirs géants habillés de rouge, les suspensions en paille sont devenues XXL, les fauteuils que j’ai dessinés ont été habillés du kilim traditionnel. Et partout le rouge de Marrakech, le rouge de la Médina et de la place aux épices.

Quel a été le plus grand défi pour ce projet?

Il y avait un vrai challenge à réussir cette confrontation entre tradition marocaine et modernité. Et avec toujours la même ambition : que chacun se sente à l’aise et le bienvenu dans le restaurant, du touriste de passage au travailleur du centre commercial voisin. Je cherche à réaliser des lieux à la fois simples et élégants, ouverts à tous et surtout pas élitistes.

Quel est votre plat marocain favori?

J’aime tout dans la cuisine marocaine ! Avec un coup de cœur pour le citron confit que l’on retrouve dans différents plats.

Depuis combien de temps êtes-vous installé à Marrakech?

Cela fait plus de vingt ans que j’ai une petite maison dans la médina de Marrakech et je ne me lasse pas de cette ville de tous les possibles !